Comment choisir son psy ?

Philippe Gouillou - 17 avril 2001 - Mise à jour : 16 août 2016 -https://douance.org/psycho/choixpsy.html
Présentation rapide de ce qu'est un psy, des principales théories psychologiques, et des risques de la psychanalyse et de la dianétique.

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A lire en premier

Disclaimer

Cette page n'a pas pour objectif d'être complète, mais juste d'aider chacun à ne pas tomber dans les pièges les plus courants. Elle n'est pas construite en tant que vérité absolue, mais en tant qu'aide à la réflexion, sans aucune garantie d'aucune sorte.

Présentation

Je ne connais pas de technique de manipulation plus efficace (redoutable, dangereuse) que d'imposer à quelqu'un sa propre compréhension de son fonctionnement psychologique[1]. c'est-à-dire que le choix d'un psy, d'une théorie psychologique, peut entraîner n'importe qui dans une construction de soi-même entièrement due à la manipulation : c'est un choix plus que délicat.

Bien évidemment (et fort heureusement) l'immense majorité des psychothérapeutes ne cherche pas à profiter de ce pouvoir. Mais une arme ne reste jamais inutilisée. Aussi des groupements se sont spécialisés dans l'exploitation grâce à cette arme : les sectes. Il est donc essentiel de chercher à savoir les reconnaître, pour ne pas s'y faire piéger. Cette page a comme objectif principal d'aider à cette détection.

Nous verrons également le cas de la Psychanalyse qui, si elle n'est pas (plus ?) une secte, est toujours une théorie dangereuse.

Philippe Gouillou - 17 avril 2001

1 : La PNL (définition ci-après) affirme parfois : "on va faire comme si ca marchait comme ça" et en effet, ça marche ! L'essentiel est de savoir que l'on fait comme si.

Les bases

Qu'est-ce la psychologie ?

La psychologie est la science qui étudie les comportements et les perceptions humaines. On peut dire que la psychologie est la science qui s'intéresse à l'aspect fonctionnel du cerveau, par opposition aux neurosciences qui s'intéressent à son aspect biologique (les deux approches étant complémentaires).

Qu'est-ce que n'est pas la psychologie ?

La psychologie n'est pas une panacée (elle ne peut tout résoudre) et elle n'est pas non plus une religion.

Qu'est-ce qu'un psy ?

Le terme psy est utilisé pour désigner beaucoup de gens, et notamment ceux qui seraient dotés de pouvoirs psychiques extraordinaires et très puissants, ou même un psychanalyste. Ici nous l'employons uniquement pour désigner les psychologues, les psychothérapeutes et mettons à part les psychiatres.

Ce sont donc des personnes dont le métier est d'étudier ou d'intervenir sur l'état psychologique et le comportement des humains. En France, le terme de Psychologue est réservé à des personnes diplômées avec 5 ans d'études spécialisées. Un Psychiatre est un médecin ayant de plus suivi une spécialisation (11 ans d'études).

A quoi sert un psy ?

Un Psy peut servir à plein de choses. Pour simplifier nous allons distinguer :

  • Ce qui correspond directement à son métier :

    • D'intervenant thérapeute :

      • Traitement psychologique de maladies :
        • Soigner des maladies psychologiques
        • Soigner des maladies psychosomatiques
      • Soutien psychologique
        • Aider à la résolution des conflits
        • Aider au passage de caps difficiles (stress post-traumatique par exemple)
        • Faire du conseil
        • Soutien quasi-quotidien (sportif, etc.)
    • D'observateur :

      • Faire passer les tests psychologiques (en France il est souvent le seul à en avoir le droit)
      • Faire de la recherche
  • Ce qui n'est pas directement son métier mais pour lequel celui-ci lui apporte des compétences appréciées : Tout ce qui touche aux relations humaines et à la communication :

    • Conseil en organisation
    • Conseil en marketing, publicité
    • Ressources Humaines
    • Orientation scolaire
    • Etc.

Ce qu'un psy ne peut pas faire

En France, légalement un psy ne peut pas prescrire de médicaments (sauf bien sûr s'il est aussi médecin !). Cela est connu. Mais il faut aussi savoir qu'un psy ne peut pas vous promettre la lune. Il faut se rappeler que :

  • Une intervention thérapeutique psychologique n'est pas forcément définitive. Personne ne reprochera à son médecin d'avoir attrappé un rhume alors même qu'il l'aurait soigné l'année d'avant. Pourtant, beaucoup s'imaginent qu'une intervention de traitement psychologique réussie ne montrera jamais de rechute. C'est une utopie.

  • Un psy ne peut pas tout résoudre : la plupart de nos caractéristiques et comportements sont d'origine majoritairement biologiques (génétiques + autres). Le psy n'intervient que sur ce qui est accessible par un autre chemin que biologique : il est donc limité.

  • La psychosomatique n'explique pas tout. On lit fréquemment qu'une psychothérapie pourrait guérir de beaucoup de maladies. En réalité son pouvoir est assez restreint. Il ne faut notamment pas oublier que :

    • Les Bipolaires souffrent de beaucoup d'affections psychosomatiques (à tel point qu'ils font partie des symptômes de détection), or la bipolarité (ou psychose maniaco-dépressive) est une maladie très majoritairement biologique

    • La maladie présentée comme purement d'origine "nerveuse" (psychosomatique) la plus célèbre était l'ulcère de l'estomac, dont on sait maintenant qu'il est principalement du au sur-développement d'une bactérie (Helicobacter Pylori : Traitement par antibiotiques)

    • Un psy est là pour vous aider à résoudre un ou des problème(s) plus ou moins grave(s) (du mal être à la pathologie), ou pour vous aider dans votre vie, PAS pour transformer celle ci, même si c'est cela qui peut arriver à la fin. Si un médecin généraliste affirmait qu'il peut tout soigner en quelques séances, aussi bien les problèmes de rhumes que d'orthopédie, etc., et ce grâce à une théorie à lui, on peut espérer que personne ne lui ferait confiance. Le rôle du médecin généraliste est de soigner les maladies pas trop graves ou spécialisées, et de savoir orienter le patient vers d'autres ressources en cas de besoin. Hélas si un psy (ou quelqu'un qui s'affirme tel) promet la guérison complète ou le bonheur permanent, alors une foule de gens seront attirés et s'engageront sans retenue.

Faut-il prendre des médicaments ?

Le débat entre ceux qui prônent l'utilisation de médicaments, et ceux qui la rejettent complètement existe toujours. En réalité le choix est, théoriquement, simple : les médicaments servent à guérir (ou soulager ou prévenir d') une maladie, à rien d'autre. Il ne faut donc en prendre que s'il y a maladie.

Une image (simpliste) : si vous sortez par grand froid et revenez fatigué, deux cas peuvent se présenter : #1 votre corps est juste fatigué d'avoir eu à lutter contre le froid #2 vous avez attrappé un virus. Dans le premier cas le repos suffit, dans le deuxième un médicament est adapté. Si l'on reporte dans le monde de la psychologie on peut faire la même distinction entre un deuil qui est normal et ne nécessite pas de médicaments et une dépression qui doit être soignée (attention : un deuil qui se prolonge trop peut être le symptôme d'une dépression cachée).

Le problème en psychologie est évidemment de distinguer ce qui est maladif de ce qui ne l'est pas. Ce n'est pas toujours facile, mais pour les maladies les plus graves (unipolarité, bipolarité, schizophrénie, autisme, etc.) on y parvient de mieux en mieux.

Attention : la prise de médicaments ne remet pas en cause l'intérêt d'une psychothérapie (ne serait-ce que pour aider à accepter l'idée d'être sous médicament, ce qui n'est pas toujours facile).

Quelques théories psychologiques

Présentation

Il existe énormément de théories psychologiques, souvent complémentaires, souvent contradictoires. Il n'existe pas actuellement de théorie universelle cohérente, et dans cette attente (vaine ?) les psychologues puisent parmi les théories celles qui leur semblent les plus adaptées aux circonstances présentes, sans sectarisme. En voici quelques unes.

Behaviorisme

Behavior (US) = behaviour (GB) = comportement

Le Béhaviorisme s'est intéressé aux comportements (comme son nom l'indique). Il a étudié les processus d'apprentissage et de développement via les mécanismes de gratifications et de punitions.

L'idée de base du Béhaviorisme est de distinguer dans la psychologie les comportements et les états internes. Considérant que ces derniers n'étaient pas suffisamment observables pour être étudiés scientifiquement, le Béhaviorisme a limité son étude aux comportements.

Cette auto-limitation a apporté beaucoup de bien : elle a véritablement fondé la psychologie scientifique. Mais bien sûr elle a également limité la puissance du Béhaviorisme (ce qui n'est pas grave) mais aussi conduit à des délires gravissimes : dans sa vision extrême, les Béhavioristes affirmaient que les deux mécanismes d'apprentissage et de punition suffisaient à expliquer totalement ce que devient une personne, en niant toute influence au génétique. Le ridicule d'une telle proposition (toute personne ayant vu deux frères élevés ensemble sait qu'ils ne sont pas 100% identiques, et qu'il y a bien une partie de ce qu'ils sont qui n'est pas explicables par l'environnement) n'a pas suffit à empêcher ses applications désastreusese : une mère ne devait pas avoir la moindre tendresse envers son enfant parce que ça lui donnerait de mauvaises habitudes (Skinner), on peut élever un enfant d'un sexe comme s'il était de l'autre sexe (voir le cas de David REIMER alias John/Joan), etc. !.
Ces délires sont bien sûr maintenant totalement réfutés, et le Béhaviorisme a été transformé en Cognitivisme (voir ci-après), ses apports positifs étant conservés. On trouve cependant encore des Béhavioristes extrêmistes qui affirment notamment que le QI ne peut avoir AUCUNE influence génétique (et qui traitent de Nazi tous ceux qui les contestent).

Cognitivisme

La psychologie cognitive, très à la mode actuellement, plonge ses origines dans les années 50 (John Von Neuman, etc.). Elle étudie le cerveau humain comme un processeur (ou un ensemble de processeurs), et s'intéresse donc aux processus mentaux, c'est-à-dire à comment fonctionne la mémorisation, le raisonnement, etc.

Historiquement le Cognitivisme a réintégré l'étude des Etats Internes dans la psychologie, s'opposant en cela au Béhaviorisme... et lui succédant.

Cognitive Behavior Therapy (CBT)

En fait il ne s'agit pas là d'une théorie mais d'une pratique psychothérapeutique qui utilise à la fois le Comportementalisme et le Cognitivisme. C'EST L'APPROCHE LA PLUS EFFICACE A CE JOUR POUR UN GRAND NOMBRE DE PROBLEMES.

Systémique

Système = ensemble d'éléments en interaction en fonction d'un but.

Les théories systémiques se fondent sur la Théorie Générale des Systèmes (TGS) de Ludwig Von Berttalanfy. Elles s'intéressent aux interactions entre les éléments d'un système*, lequel peut être la famille, le groupe, le village, etc.

Les Thérapies familiales, créés par le Mental Research Institute de Palo Alto, entrent dans ce groupe. L'école de Palo Alto propose en plus des techniques d'intervention basées sur l'utilisation des paradoxes.

Voir le Guide Pratique de l'Enfant Surdoué et la Lettre Neuromonaco 22 : Systémique, Paradoxes et Palo Alto.

Psychologie Evolutionniste (Evopsy)

Héritière de la sociobiologie, née à la fin des années 80, l'Evopsy étudie l'origine biologique du comportement humain, et se fonde principalement sur le Darwinisme (ie : la sélection naturelle, ou natalité différentielle), la psychologie cognitive, et la génétique du comportement.

Voir le site evopsy.

PNL (Programmation Neuro-Linguistique)

Il est difficile de classer la PNL avec les autres dans le sens qu'elle n'est pas une théorie constituée mais une collection de techniques d'interventions basées sur une image (construction mentale) du cerveau. Néanmoins certains thérapeutes la mettent en avant dans leur promotion (voir le Guide Pratique).

La Psychanalyse et la Dianétique

Présentation

La psychanalyse mériterait un chapitre à part pour elle seule. Ce n'est en effet pas une véritable théorie psychologique (elle refuse les règles scientifiques), elle n'a aucune validité thérapeutique, est même démontrée comme plus dangereuse qu'autre chose, coûte énormément dans son application, mais ne souffre pas la moindre critique et est vantée à longueur d'année par la presse bien pensante. Cela est extraordinaire : c'est une religion. La psychanalyse n'est cependant pas la seule dans cette situation, elle y est accompagnée par la Dianétique, sorte de théorie servant de base à la Secte Scientologue (Eglise de Scientologie).

Les deux approches offrent beaucoup de points communs, aussi nous les regrouperons ici.

Fondements

Les deux approches affirment que notre situation actuelle (ie : comportements + humeurs, etc.) est inférieure à ce qu'elle devrait être par la faute de traumatismes anciens qui n'ont pas été digérés. Ceux-ci, rejetés hors de la conscience, cherchent à se faire reconnaître par elle, et pour cela provoquent des symptômes. La solution pour atteindre l'état nominal est alors de faire resortir ces traumatismes à la conscience, par l'emploi d'une ou plusieurs techniques. La psychanalyse parle de refoulé quand la Dianétique évoque les engrammes.

Techniques de base

Le principe de la psychanalyse est de se fonder sur l'analyse des rêves, considérés comme "la voie royale de l'inconscient" (Freud). Les rêves ne seraient pas affectés par les mécanismes de protection interne et les traumatismes refoulés y trouveraient un moyen de s'exprimer par un langage symbolique. Il suffirait donc de laisser le patient analyser ses rêves par la libre association d'idées autour de ces symboles pour qu'il découvre petit à petit ce qu'il a refoulé, et qu'il soit déchargé des conséquences de ces traumatismes.

En réalité la psychanalyse n'a jamais véritablement appliqué entièrement ce principe de libre-association, et Freud lui-même encourageait les interventions de l'analyste.

La Dianétique est beaucoup plus directive. Le patient doit répondre à des questions qui lui sont posées, même si l'interrogateur ne rebondit généralement pas sur ses réponses (il les note pour constituer un dossier à charge contre le patient...). Cependant le patient tient dans chaque main une électrode reliée à un appareil qui va mesurer les changements électriques censés mesurer les émotions. Si l'aiguille bouge, le patient est invité à creuser la question jusqu'à ce que l'aiguille ne bouge plus (certains ont décrit cette méthode comme "une psychanalyse avec détecteur de mensonge").

False Memory Syndrom (FMS)

Les différences de techniques entre les deux approches ne suffisent pas à compenser l'erreur fondamentale de départ : celle sur le fonctionnement de la mémoire. Le résultat est le même.

Chacune se fonde sur l'existence supposée d'une entité mémorisée invariable qui peut être retrouvée. Or la mémoire humaine n'est pas celle d'un ordinateur : son objectif n'est pas de conserver des informations statiques mais de les utiliser dans la vie. C'est-à-dire que la mémoire est reconstruite à chaque appel, en fonction des circonstances de son appel.

On ne peut se fier à sa mémoire, comme l'ont montré les très nombreux procès aux US de patientes qui se retournaient contre leurs pères en les accusant de viol, simplement parce qu'elles en etaient persuadées suite à leur analyse (la vague de procès s'est retournée contre les psychothérapeutes quand une femme qui avait porté plainte contre son père en l'accusant de l'avoir violée fréquemment au point qu'elle avait du subir un avortement s'est révélée... vierge). Pour en savoir plus sur le problème (et les opportunités...) des faux souvenirs : voir la Lettre Neuromonaco 81 : Faux Souvenirs et publicité.

Endoctrination

Les techniques employées par la Dianétique et la Psychanalyse sont donc des techniques efficaces pour faire croire à quelqu'un qu'il a vécu quelque chose, qu'il est ce quelqu'un qui a vécu cette chose, et que son comportement s'explique par ce quelque chose. Ce sont des techniques redoutables de manipulation et d'endoctrinement.

Les termes et phrases à fuir

Présentation

Il existe des termes qui, s'ils sont prononcés par un psy doivent vous inciter à fuir au plus vite : soient qu'ils correspondent à des attentes utopiques, soient qu'ils montrent l'influence d'une secte, qu'ils annoncent un psychanalyste ou qu'ils soient religieux. Bien sûr la plupart correspondent à tous ces domaines à la fois : les termes utopistes seront employés par les sectes, etc. La classification ci-après n'est donc qu'arbitraire.

Les termes utopistes

Epanouissement
Un psy n'est pas là pour vous permettre de vous épanouir. Bien sûr, si vous avez un problème psycholoqique que le psy parvient à résoudre, vous serez plus épanoui(e) après qu'avant. Mais si un psy commence par vous parler d'épanouissement... méfiez-vous !
Bonheur
Comme pour l'épanouissement, sauf que le bonheur est encore plus pré-déterminé biologiquement que l'épanouissement (ce dernier est plus dépendant des circonstances).
Réalisation (de soi)
De pire en pire : se réaliser ne correspond à rien de précis, sauf à une définition transcendentale du rôle de l'humain sur terre. Peut-être avez-vous cet objectif, mais ce n'est pas au psy de vous l'apporter.
Etre enfin soi-même
On ne peut pas être quelqu'un d'autre que vraiment soi-même. Bien sûr, certaines circonstances nous ferons nous comporter d'une manière inusuelle, par exemple par la prise de drogues (alcool, etc.). Cette expression résume bien un état ressenti (je n'étais pas moi-même) mais n'est qu'une image.
A noter que la phrase Etre enfin soi-même est le slogan d'un anti-dépresseur SSRI ( Seropram). La raison en est que le laboratoire produisant le Séropram l'a positionné face au Prozac et affirme que son produit est plus précis (plus sélectif) et modifie donc moins le comportement que le Prozac. Le sens n'est donc pas tout à fait le même que dans l'expression populaire que nous évoquons ici.

Les termes sectaires

L'emploi de Jargon
Si le vocabulaire employé par le psy vous paraît trop nouveau... il est conseillé de se méfier. En réalité, si vous lisez ce texte c'est que vous avez déjà une culture largement suffisante des termes utilisés en psychologie. Cela ne veut pas dire que vous les connaissez tous, ni que vous connaissiez parfaitement leur définition (qui peut être très différente de ce que l'on pourrait croire), mais que vous en savez assez pour parler avec un psy sans qu'il utilise 3 tonnes de jargon. Cette technique de créer des nouveaux noms est très employée par la Scientologie.
Engrammes (sciento)
Terme qui n'est quasiment plus utilisé que par les scientologues.
Clair (sciento)
Terme typiquement scientologue (Désigne l'état idéal soit-disant atteint après des années de "traitement" scientologue).
Aussi : Pré-Clair
Résistance
La psychothérapie, si elle est efficace, va forcément engendrer des résistances chez le patient, que le psy devra savoir gérer. Mais il faut bien valider dans quel cadre ce mot est employé : cette résistance n'est pas forcément négative (si un psy vous demande de vous jeter à l'eau et que vous refusez, votre résistance ne sera pas nécessairement un mal !)
Les termes de culpabilisation
Un psy n'est pas là pour vous culpabiliser ! Une secte si : pour vous garder.
Faire le deuil de ~
Le problème du deuil est très important en psychologie. Tout le monde a eu, a et aura à faire le deuil d'un certain nombre de choses, que ce soit la perte d'une personne aimée, ou de ses ambitions. Il convient cependant de se méfier : #1 le deuil est normal (sauf s'il dure plus de 6 mois, auquel cas on peut soupçonner une pathologie) et #2 on n'a pas toujours à faire le deuil de quelque chose.
Exemple : une étudiante en psycho m'avait contacté pour avoir des informations sur le surdouement éventuel de son enfant. Hélas pour ses ambitions à elle, les tests ont montré que l'enfant avait une intelligence tout à fait normale. Quelques semaines après elle écrivait sur une liste de psychologues : "Pour l'enfant surdoué je pense que cet enfant, pour les parents, ne correspond pas à l'enfant "idéal" qu'ils avaient imaginé .. il existe donc un traumatisme de rupture dans le psychisme des parents ; qu'ils doivent "résoudre" .. et la culpabilité est une phase hélas, incourtournable pour eux .. comme dans un travail de deuil" !!!

Les termes psychanalytiques

Refoulé
D'origine psychanalytique, ce terme fait référence à la vision erronée de la mémoire
Un Complexe
idem
Oedipe
Le "complexe d'Oedipe" est plus que remis en cause
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur la psychologie/psychanalyse
Ca sert à quoi d'avoir une culture ? Faut-il commencer par se nier soi-même ?
Un processus de transformation demande du temps
Et bien, pas forcément : tout dépend de l'objectif. Ce qui prend le plus de temps c'est de faire la fortune du Psychanalyste.
Renaissance
idem

Comment choisir son psy (en construction)

Présentation

Nous avons jusqu'à présent plus abordé ce qu'il faut éviter que ce qu'il faut chercher. La raison est que la majorité des psys, quelle que soit la théorie qu'ils suivent (et même si au fond d'eux mêmes ils sont toujours adeptes de la psychanalyse) auront un impact positif, à la fois parce qu'ils sauront s'adapter à leur patient, et aussi parce que la parole en elle-même fait du bien. Le critère essentiel est donc d'éviter les quelques vraiment dangereux.

Le choix du Psy dépend cependant aussi des objectifs recherchés. La section ci-après (en construction) va faire la synthèse de ce que j'ai pu lire concernant l'efficacité des différentes approches. Le classement est du moins impliquant au plus impliquant.

ATTENTION : il ne s'agit que de généralités, ET PAS de conseils !

Tests psychométriques

Tout psychologue est autorisé à les faire passer. Il faut cependant vous assurer qu'il/elle :

  • A été formé : certaines Universités Françaises avaient restreint l'enseignement de la psychométrie

  • A l'habitude de les faire passer : la formation, ça s'oublie

  • A les tests : ceux-ci s'achètent, et tous les psys n'ont pas investi

  • Vous communiquera les résultats complets sous forme d'un rapport détaillé (à bien préciser avant le déroulement des tests)

Suivi d'un enfant surdoué

Les qualités humaines (facilité de contact, notamment) sont les plus importantes. Il ne s'agit en effet pas de psychothérapie, mais de suivi.

Il est important que le psy ait lui-même un QI pas trop éloigné de celui de l'enfant : Leta Hollingworth avait montré qu'un écart de plus de 30 points interdit la communication (deux personnes à QI trop différents vivent dans des mondes différents, voir :Les Outsiders).

Evidemment deux types de psys sont à fuir : le politisé qui ne considère le surdouement que comme une conséquence directe du milieu social, et le parent frustré de ne pas avoir d'enfant surdoué.

Habitudes de comportement à changer

Les thérapies comportementales (CBT) sont le plus souvent recommandées. (et parfois mêmes les techniques de la PNL semblent pouvoir suffire).

Problèmes relationnels / de couple / familiaux

Thérapies systémiques (Pragmatique de la Communication)

Maladies psychiatriques

Psychiatres et autres médecins pour un suivi médical approfondi. On commence à reconnaître maintenant qu'un suivi psychologique apporte également une aide importante, même pour des maladies aussi graves que la schizophrénie (ie : la prescription pure et simple de médicaments n'est pas suffisante). Des groupes de soutiens existent pour beaucoup de maladies, avec souvent une grande efficacité.

Historique des versions

Date Description
16 août 16 Compléments
4 sept 15 Redesign
5 fev 02 Ajout définition CBT
27 janv 02 Petites modifications
11 mai 01 Compléments
17 avril 01 Pemière mise en ligne